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Événement
  • 03.02.2025

Réunion annuelle de l'Équipe spéciale sur les enseignants 2025

Cet événement est réservé aux membres de l'Équipe spéciale sur les enseignants 

INSCRIVEZ-VOUS ICI.

La réunion annuelle de l’Equipe spéciale internationale sur les enseignants pour Éducation 2030 (l’Équipe spéciale internationale sur les enseignants, ou TTF) est un rassemblement annuel des divers membres du réseau. Elle constitue une plateforme essentielle pour examiner les progrès réalisés, échanger des points de vue et définir des priorités en collaboration afin de faire progresser la mission commune de renforcement des politiques et des pratiques relatives aux enseignants dans le monde entier.

Objectif et rôle de la réunion annuelle 2025

Comme indiqué dans le mandat de l’Équipe spéciale internationale sur les enseignants, la réunion joue un rôle clé dans le suivi de la mise en œuvre du plan de travail annuel, la collecte d'informations en retour pour définir les priorités futures, le renforcement des partenariats et de l'échange de connaissances, et l'approbation des élections des coprésidents et des membres du comité directeur pour assurer un leadership efficace. Elle constitue la pierre angulaire de la responsabilité, de l'innovation et de l'action collective, réaffirmant l'engagement à garantir que chaque apprenant bénéficie d'un enseignant qualifié et habilité.

Thème de la réunion de cette année

La réunion du 2025 vise à favoriser un engagement renforcé et significatif, en offrant aux membres la possibilité de réfléchir aux réalisations et aux défis de l'année dernière, tout en fixant ensemble les priorités pour l'année à venir. Conformément à la pratique établie de la TTF[1], la réunion impliquera l'ensemble du réseau pour recueillir des commentaires, informer et travailler en collaboration à la mise en œuvre du plan de travail annuel. Grâce à des discussions dynamiques, des sessions en petits groupes et des prises de décision conjointes, la réunion vise à renforcer l'impact du groupe de travail sur les questions clés liées aux enseignants et à l'enseignement, en s'appuyant sur la dynamique de l'année dernière et en préparant le terrain pour le prochain plan stratégique de la TTF.

Agenda 

 

  • Introduction des nouveaux membres et rotation du Comité directeur

  • Temps forts de 2024 : réalisations, réflexions et retours des membres
  • Priorités pour 2025 : présentation, discussions collaboratives et feedback

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  • 03.02.2025

Réunion annuelle de l'Équipe spéciale sur les enseignants 2025

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Objectif et rôle de la réunion annuelle 2025

Comme indiqué dans le mandat de l’Équipe spéciale internationale sur les enseignants, la réunion joue un rôle clé dans le suivi de la mise en œuvre du plan de travail annuel, la collecte d'informations en retour pour définir les priorités futures, le renforcement des partenariats et de l'échange de connaissances, et l'approbation des élections des coprésidents et des membres du comité directeur pour assurer un leadership efficace. Elle constitue la pierre angulaire de la responsabilité, de l'innovation et de l'action collective, réaffirmant l'engagement à garantir que chaque apprenant bénéficie d'un enseignant qualifié et habilité.

Thème de la réunion de cette année

La réunion du 2025 vise à favoriser un engagement renforcé et significatif, en offrant aux membres la possibilité de réfléchir aux réalisations et aux défis de l'année dernière, tout en fixant ensemble les priorités pour l'année à venir. Conformément à la pratique établie de la TTF[1], la réunion impliquera l'ensemble du réseau pour recueillir des commentaires, informer et travailler en collaboration à la mise en œuvre du plan de travail annuel. Grâce à des discussions dynamiques, des sessions en petits groupes et des prises de décision conjointes, la réunion vise à renforcer l'impact du groupe de travail sur les questions clés liées aux enseignants et à l'enseignement, en s'appuyant sur la dynamique de l'année dernière et en préparant le terrain pour le prochain plan stratégique de la TTF.

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  • 03.02.2025

Réunion annuelle de l'Équipe spéciale sur les enseignants 2025

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Objectif et rôle de la réunion annuelle 2025

Comme indiqué dans le mandat de l’Équipe spéciale internationale sur les enseignants, la réunion joue un rôle clé dans le suivi de la mise en œuvre du plan de travail annuel, la collecte d'informations en retour pour définir les priorités futures, le renforcement des partenariats et de l'échange de connaissances, et l'approbation des élections des coprésidents et des membres du comité directeur pour assurer un leadership efficace. Elle constitue la pierre angulaire de la responsabilité, de l'innovation et de l'action collective, réaffirmant l'engagement à garantir que chaque apprenant bénéficie d'un enseignant qualifié et habilité.

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La réunion du 2025 vise à favoriser un engagement renforcé et significatif, en offrant aux membres la possibilité de réfléchir aux réalisations et aux défis de l'année dernière, tout en fixant ensemble les priorités pour l'année à venir. Conformément à la pratique établie de la TTF[1], la réunion impliquera l'ensemble du réseau pour recueillir des commentaires, informer et travailler en collaboration à la mise en œuvre du plan de travail annuel. Grâce à des discussions dynamiques, des sessions en petits groupes et des prises de décision conjointes, la réunion vise à renforcer l'impact du groupe de travail sur les questions clés liées aux enseignants et à l'enseignement, en s'appuyant sur la dynamique de l'année dernière et en préparant le terrain pour le prochain plan stratégique de la TTF.

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La réunion du 2025 vise à favoriser un engagement renforcé et significatif, en offrant aux membres la possibilité de réfléchir aux réalisations et aux défis de l'année dernière, tout en fixant ensemble les priorités pour l'année à venir. Conformément à la pratique établie de la TTF[1], la réunion impliquera l'ensemble du réseau pour recueillir des commentaires, informer et travailler en collaboration à la mise en œuvre du plan de travail annuel. Grâce à des discussions dynamiques, des sessions en petits groupes et des prises de décision conjointes, la réunion vise à renforcer l'impact du groupe de travail sur les questions clés liées aux enseignants et à l'enseignement, en s'appuyant sur la dynamique de l'année dernière et en préparant le terrain pour le prochain plan stratégique de la TTF.

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  • 15.01.2025

Journée internationale de l’éducation 2025

L’IA et l’éducation : Préserver l’autonomie dans un monde automatisé

La Journée internationale de l’éducation se tiendra le 24 janvier 2025 au Siège de l’UNESCO à Paris, de 9h30 à 18h00.

Sous le thème « IA et éducation : Préserver l’autonomie dans un monde automatisé », cette journée explorera comment l’éducation peut aider les individus à comprendre et à orienter l’intelligence artificielle afin de garantir le contrôle humain, tout en la dirigeant vers nos objectifs communs, respectueux des droits humains et favorisant les progrès vers les Objectifs de développement durable. L’événement comprendra des discours liminaires ainsi que des discussions avec des leaders du secteur de l’éducation, notamment des enseignants, des chercheurs, des décideurs politiques et des partenaires du secteur privé.

Notre session sur les enseignants

L'Équipe spéciale sur les enseignants co-organise une session parallèle portant sur la question de l'IA et ses implications pour les enseignants, y compris le potentiel de l'IA pour l'enseignement et l'apprentissage, les défis éventuels à l'autonomie et à l'agence humaine, ainsi que les stratégies d'atténuation visant à garantir que les enseignants restent au cœur du système éducatif et bénéficient d'un soutien dans l'utilisation de ces technologies.

La participation se fera en présentiel. L’inscription est ouverte via le lien suivant

Pour plus d’informations actualisées, le programme détaillé de l’événement et d’autres documents pertinents, veuillez consulter cette page dédiée.

Nouvelles
  • 01.01.2025


Le Groupe de haut niveau du Secrétaire général des Nations Unies sur la profession enseignante formule des recommandations visant à permettre aux enseignants de devenir des moteurs du changement dans l’éducation

Il s’agit du communiqué de presse des Nations Unies publié le 26 février 2024 à l’occasion du lancement du Groupe de haut niveau du Secrétaire général des Nations Unies sur la profession enseignante lors du 14e Forum de dialogue politique de l’Équipe spéciale sur les enseignants.

 

Les recommandations du Groupe de haut niveau du Secrétaire général des Nations Unies sur la profession enseignante, visant à transformer l’avenir de la profession enseignante, ont été lancées aujourd’hui lors du 14e Forum de dialogue politique de l’Équipe spéciale internationale sur les enseignants pour Éducation 2030 (TTF).

« Les enseignants jouent un rôle essentiel dans le développement de la plus grande ressource de chaque pays : l’esprit de ses habitants. Pourtant, nous sommes aujourd’hui confrontés à une pénurie dramatique d’enseignants dans le monde entier, et des millions d’enseignants ne bénéficient pas du soutien, des compétences et de la formation continue dont ils ont besoin pour répondre aux exigences de systèmes éducatifs en évolution rapide », a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres.

S’appuyant sur l’événement historique qu’a constitué le Sommet des Nations Unies sur la transformation de l’éducation en 2022 et soutenues conjointement par l’OIT et l’UNESCO, les recommandations du Groupe de haut niveau s’appuient sur six impératifs fondamentaux : la dignité, l’humanité, la diversité, l’équité et l’inclusion, la qualité, l’innovation et le leadership, et la viabilité.

« Les recommandations de grande envergure du Groupe de haut niveau sont fondées sur la nécessité de valoriser et de respecter la profession enseignante, ce qui implique des conditions de travail décentes, des salaires compétitifs, la possibilité pour les enseignants de s’exprimer dans le processus décisionnel et des opportunités de développement et d’innovation », a déclaré Paula Mae Weekes, co-présidente du Groupe de haut niveau et ancienne Présidente de la Trinité-et-Tobago.

Les recommandations visent à créer un environnement favorable qui permette aux enseignants de devenir des moteurs du changement dans l’éducation, qui puissent aider les apprenants à naviguer de manière critique dans les connaissances et à acquérir les aptitudes et les compétences nécessaires dans le monde d’aujourd’hui. Les enseignants ne devraient pas être de simples transmetteurs d’informations, mais des partenaires actifs et collaboratifs pour les apprenants, a noté le Groupe de haut niveau. Le financement adéquat des systèmes éducatifs et l’intégration efficace des technologies d’apprentissage ont été des thèmes transversaux dans l’élaboration des recommandations.

« La technologie recèle un potentiel énorme pour l’enseignement et l’apprentissage, à condition qu’elle soit utilisée de manière à soutenir les contributions des enseignants sur son utilisation pédagogique, l’intégrité de la profession et qu’elle soit intégrée de manière équitable », a déclaré Kersti Kaljulaid, co-présidente du Groupe de haut niveau et ancienne Présidente de la République d’Estonie.

De nouvelles données de l’UNESCO montrent que quelque 44 millions d’enseignants du primaire et du secondaire seront nécessaires d’ici 2030 pour atteindre les objectifs de développement durable en matière d’éducation, les questions relatives aux conditions de travail des enseignants, aux salaires, à l’autonomie, à la formation initiale et au développement professionnel continu ont toutes été au cœur des discussions sur le recrutement et la fidélisation des enseignants. Les membres du Groupe de haut niveau ont condamné le recours à des contrats d’enseignement précaires et les politiques d’austérité qui sapent les conditions de travail des enseignants et la qualité de l’éducation. D’autres recommandations portent sur la garantie de l’égalité des sexes, la promotion du développement durable et le soutien au leadership des enseignants. L’accent a été mis sur la promotion d’une plus grande diversité et d’une plus grande inclusion dans le corps enseignant, ainsi que sur le renforcement du dialogue social entre les partenaires, tant au niveau national qu’international.

Le rapport complet du Groupe de haut niveau est disponible ici.

À propos :

Le Groupe de haut niveau sur la profession enseignante a été créé par le Secrétaire général des Nations Unies en réponse aux défis auxquels sont confrontés la profession enseignante et les systèmes éducatifs dans le monde entier, et en tant que suivi essentiel du Sommet des Nations Unies sur la transformation de l’éducation, qui a eu lieu en 2022.  Le Groupe de haut niveau était soutenu conjointement par l’Organisation internationale du travail (OIT) et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Les 18 membres du Groupe de haut niveau comprennent des ministres de l’Éducation et du Travail, des représentants des syndicats d’enseignants, des universitaires, des dirigeants de la société civile, ainsi que des enseignants et des étudiants représentant tous les continents.

De plus amples informations sont disponibles ici :www.ilo.org/global/industries-and-sectors/education/teaching-profession

Contacts médias (entretiens disponibles sur demande)

OIT :newsroom@ilo.org

UNESCO : Clare O’Hagan,c.o-hagan@unesco.org, +33145681729

Nouvelles
  • 01.01.2025

Groupe de haut niveau sur la profession enseignante : vers une nouvelle vision globale pour améliorer la condition des enseignants dans le monde

Dans sa note de sensibilisation 2022, l’Équipe spéciale sur les enseignants a mis en avant les travaux et les recommandations issus du Sommet sur la transformation de l’éducation, en particulier en ce qui concerne la piste d’action thématique relative aux enseignants. Le travail et les réflexions de tous les partenaires et des États membres ont permis de dégager une observation essentielle : il existe un besoin évident d’initiatives globales en matière de politiques nationales relatives aux enseignants.

Le 19 juin 2023, le Secrétaire général des Nations Unies a annoncé la création d’un Groupe de haut niveau sur la profession enseignante, qui s’appuiera sur les résultats du Sommet sur la transformation de l’éducation pour faire en sorte que chaque apprenant ait accès à un enseignant professionnellement formé, qualifié et bien soutenu, capable de s’épanouir au sein d’un système éducatif transformé. 

« Nous sommes confrontés à une pénurie globale d’enseignants extraordinaire. L’Afrique subsaharienne à elle seule doit recruter 16,5 millions d’enseignants du primaire et du secondaire. Nous devons accélérer nos efforts pour améliorer le statut des enseignants et leurs conditions de travail afin de rendre la profession plus attrayante. La mise en place du Groupe de haut niveau sur la profession enseignante marque une étape cruciale dans nos efforts pour atteindre cet objectif. Les recommandations de ce groupe d’experts et des différentes parties prenantes soutiendront des changements significatifs et garantiront que chaque apprenant dispose d’un enseignant qualifié et bien soutenu », a déclaré Stefania Giannini, Sous-directrice générale de l’UNESCO pour l’éducation.

Soutenu par un secrétariat conjoint de l’UNESCO et de l’Organisation internationale du travail (OIT), le Groupe de haut niveau réunira des ministères, des enseignants, des étudiants, des syndicats, la société civile, le secteur privé et le monde universitaire. Le rapport du Groupe de haut niveau contribuera aux efforts déployés pour atteindre l’objectif de développement durable 4, à la préparation du Sommet de l’avenir 2024 et au suivi du Sommet sur la transformation de l’éducation.

Comme elle l’a fait lors du Sommet sur la transformation de l’éducation, l’Équipe spéciale sur les enseignants utilisera son réseau étendu et diversifié de parties prenantes pour mobiliser les connaissances, l’expertise et les ressources afin de soutenir le Groupe de haut niveau. Le premier Rapport mondial sur les enseignants de l’Équipe spéciale sur les enseignants de l’UNESCO, dont la publication est prévue dans le courant de l’année, s’appuiera sur les travaux du Groupe de haut niveau et y apportera de précieuses informations.

L’Équipe spéciale sur les enseignants sera représentée au Groupe de haut niveau par l’une de ses co-présidentes, Mme Matsie Angelina Motshekga, ministre de l’Éducation primaire d’Afrique du Sud, et bénéficiera des contributions des membres du Comité directeur de l’Équipe spéciale sur les enseignants, à savoir l’OIT et l’Internationale de l’éducation.

L’Équipe spéciale sur les enseignants et son réseau s’engagent pleinement à soutenir le Groupe de haut niveau et les recommandations qui seront émises pour l’avancement général de la profession enseignante.

  • En savoir plus sur le Groupe de haut niveau sur la profession enseignante 
  • Lire la note de sensibilisation de l’Équipe spéciale sur les enseignants, qui résume les principales questions et recommandations élaborées dans le cadre de la troisième piste d’action thématique « Enseignants, enseignement et profession enseignante » du Sommet sur la transformation de l’éducation et propose des stratégies et des recommandations concrètes
  • Lire le document de travail sur les enseignants identifier les ambitions, les défis, les opportunités et les solutions possibles pour la profession enseignante, préparé pour le Sommet des Nations Unies sur la transformation de l’éducation 2022.


Crédit photo : Photo ONU/Mark Garten

 

Nouvelles
  • 06.12.2024

Les pénuries d’enseignants sont un problème mondial : pourquoi il est essentiel d’améliorer l’attrait de la profession pour garantir la réalisation des objectifs de développement durable (ODD)

Ce blog a été publié le 5 octobre 2023 à l’occasion de la Journée mondiale des enseignants.

Les systèmes éducatifs du monde entier sont confrontés à une pénurie constante d’enseignants. L’augmentation de la charge de travail, les conditions de travail difficiles et les bas salaires contribuent à diminuer le prestige de la profession au niveau mondial. Ces préoccupations se traduisent par une diminution du nombre de diplômés désireux d’entrer dans la profession et poussent souvent ceux qui travaillent déjà en classe à trouver d’autres emplois.

La Journée mondiale des enseignants 2023 se concentre sur l’inversion des pénuries en mettant l’accent sur l’enseignement en tant que profession digne et valorisée au sommet de l’agenda mondial Éducation 2030 et comme l’un des principaux leviers pour atteindre l’ODD 4. Dans le cadre des activités et du matériel de plaidoyer en faveur du rôle essentiel joué par les enseignants, les chiffres clés de la Journée mondiale des enseignants 2023 analyse les données et les tendances mondiales afin de fournir de nouvelles projections sur les enseignants à recruter et d’analyser la question de l’attrition des enseignants. Comprendre l’ampleur et les défis sous-jacents qui poussent les enseignants à quitter la profession peut servir de point de départ pour estimer les besoins futurs en enseignants et pour faire de l’enseignement une carrière plus attrayante, dans une perspective de viabilité à long terme.

Selon de nouvelles projections, 44 millions d’enseignants supplémentaires sont nécessaires dans le monde pour assurer l’enseignement primaire et secondaire universel à l’horizon 2030

Le nombre d’enseignants nécessaires dans le monde a considérablement diminué depuis les estimations de 2016 et leurs 69 millions d’enseignants manquants. Toutefois, à mi-parcours de la période consacrée aux ODD, le rythme actuel est loin d’atteindre les objectifs fixés pour 2030. Pour chaque enseignant supplémentaire depuis 2016, il en faut deux autres.

L’Afrique subsaharienne a notamment connu des difficultés pour atteindre les objectifs. La région a besoin d’environ 15 millions d’enseignants supplémentaires, soit seulement 2 millions de moins qu’en 2016. L’Afrique du Nord et l’Asie occidentale (4,3 millions) ainsi que l’Asie du Sud-Est (4,5 millions) ont également peu de chances d’atteindre leurs objectifs compte tenu des estimations actuelles. Parallèlement, l’Asie de l’Est (3,4 millions) et l’Asie du Sud (7,8 millions) ont réduit les besoins prévus de près de moitié depuis 2016, mais des mesures urgentes sont encore nécessaires pour atteindre les objectifs de 2030. Au niveau mondial, le nombre d’enseignants doit augmenter de 50 % d’ici à 2030.

Le manque d’enseignants peut résulter de la nécessité de pourvoir des postes nouvellement créés ou de remplacer des postes vacants dus à l’attrition. En Afrique subsaharienne, l’augmentation de la population signifie que 63 % des pénuries d’enseignants sont dues à la nécessité de pourvoir de nouveaux postes d’enseignants. Dans des régions comme l’Europe et l’Amérique du Nord (4,8 millions d’enseignants supplémentaires) ou l’Amérique latine et les Caraïbes (3,2 millions), les départs anticipés représentent la grande majorité des pénuries d’enseignants – respectivement 94 et 89 % de l’ensemble des besoins.

L’attrition est difficile à suivre, mais les taux estimés ont récemment doublé au niveau primaire

De nombreux pays ne communiquent pas suffisamment de données pour estimer les taux d’attrition de toutes les régions. Par exemple, l’Institut de statistique de l’UNESCO (ISU) n’inclut que les données de 79 pays au niveau primaire et 48 au niveau secondaire supérieur entre 2012 et 2022 (ISU, 2023). Pour les pays qui produisent des estimations, l’interprétation des données peut s’avérer problématique en raison du fait que les enseignants réintègrent la profession peu de temps après l’avoir quittée ou qu’ils changent d’école ou de district au sein d’un même pays (UNESCO, 2023).

 

L’ISU procède à des estimations globales lorsqu’il dispose de suffisamment d’informations. Les estimations de 2022 pour le niveau primaire font état d’un taux d’attrition de 9,06 %, ce qui signifie que le taux d’attrition a presque doublé depuis 2015. Il est difficile d’établir des comparaisons régionales sur le départ des enseignants en raison du manque de données et des fluctuations d’une année sur l’autre.

Les taux d’attrition peuvent également varier au sein des pays à différents niveaux d’éducation et d’une année à l’autre (voir figure 1). De nombreux facteurs peuvent conduire à cette variation, y compris les écoles ou les districts situés dans des endroits éloignés ou confrontés à des situations d’urgence – ce qui peut ajouter des facteurs de stress supplémentaires pour les enseignants (Falk et al., 2019).

Figure 1. Taux d’attrition des enseignants dans le primaire, le secondaire inférieur et le secondaire supérieur, 2022 ou plus récent

Source: UIS, 2023.
Source: UIS, 2023.

Les hommes sont plus susceptibles de quitter l’enseignement que les femmes et les jeunes enseignants sont plus nombreux à le faire

En général, le taux d’enseignants masculins à quitter la profession est plus élevé que celui de leurs collègues féminines. Par exemple, les taux d’attrition globaux pour les hommes en 2021 étaient de 9,2 % pour les enseignants du primaire, contre 4,2 % pour les enseignantes. Au niveau du premier cycle de l’enseignement secondaire, le taux d’attrition était de 5,9 % pour les hommes et de 5,6 % pour les femmes (ISU, 2023).

Les causes de l’abandon de la profession par les hommes varient selon le contexte, mais ils ont souvent plus d’opportunités d’emploi que les femmes dans d’autres domaines tels que la construction, le commerce ou l’industrie manufacturière. L’enseignement aux niveaux inférieurs est également souvent considéré culturellement comme une profession réservée aux femmes. En 2022, les femmes représentaient 94 % des enseignants du pré-primaire et 68 % des enseignants du primaire dans le monde (UNESCO, 2022).

Dans certaines circonstances, les femmes quittent la profession plus souvent que les hommes. Les causes varient elles aussi, mais il peut s’agir de conditions de travail dangereuses ou insalubres ou d’opinions négatives sur le rôle des femmes dans le monde du travail (UNESCO, 2022).

Peu de pays recueillent des données sur le moment où les enseignants quittent la profession, mais certaines études montrent que les jeunes enseignants sont plus susceptibles de quitter la profession que les plus âgés. Une étude de l’OCDE a montré que, dans tous les systèmes, les taux d’attrition étaient beaucoup plus élevés chez les enseignants de moins de 35 ans que chez ceux âgés de 35 à 54 ans. Les jeunes enseignants peuvent quitter la profession pour diverses raisons, mais nombre d’entre eux citent comme facteurs le faible nombre d’heures travaillées ou un manque de leadership (OCDE, 2021).

La COVID-19 a renforcé les facteurs de stress déjà présents dans la profession enseignante

La pandémie et les fermetures d’écoles ont entraîné des conditions de travail stressantes pour les enseignants, les enquêtes indiquant une fatigue accrue et un besoin croissant de soutien pour le bien-être des enseignants. Cette situation a donné lieu à de nombreux rapports de pénuries d’enseignants, l’augmentation de l’absentéisme dans le monde entier et les tendances sur les médias sociaux témoignent d’un moral en berne.

Alors que l’attention mondiale sur les pénuries d’enseignants s’est accrue au cours de la pandémie, des études ont montré des schémas de pénuries d’enseignants bien avant que la COVID-19 n’ait fermé une seule école. En Amérique latine et dans les Caraïbes, les taux d’inscription dans les programmes de formation initiale des enseignants sont restés stables entre 2015 et 2020 bien que la pénurie d’enseignants ait persisté dans la région pendant cette période.

Plus récemment, les tendances se dessinent encore après la COVID, à mesure que les données continuent d’être collectées. Des rapports locaux ont montré que les taux d’attrition ont baissé au plus fort des fermetures d’écoles, revenant à des niveaux proches de ceux d’avant la pandémie ou légèrement supérieurs dans les années qui ont suivi. D’autres enquêtes montrent que l’attrition pourrait bientôt augmenter dans certains contextes, puisque seulement 59 % des enseignants en Angleterre (Royaume-Uni) pensent encore enseigner dans trois ans, contre environ 75 % avant la pandémie.

L’attrition peut avoir des conséquences très diverses

L’attrition des enseignants peut avoir des effets néfastes sur les élèves, les autres enseignants, voire sur des systèmes éducatifs entiers. Des études ont montré que des enseignants plus expérimentés ont non seulement un impact positif sur les résultats des élèves aux tests, mais qu’ils peuvent également contribuer à améliorer le comportement et à réduire les absences. Lorsqu’un grand nombre d’enseignants partent, ceux qui restent peuvent être amenés à prendre en charge des classes supplémentaires ou à faire face à des classes plus nombreuses. Des recherches menées au Rwanda ont révélé que les taux élevés de rotation des effectifs ont conduit 21 % des enseignants à enseigner des matières pour lesquelles ils n’ont pas été formés. Au niveau du système, l’attrition peut entraîner une rotation constante de formation de nouveaux enseignants, ajoutant des coûts supplémentaires et davantage de complexité dans la gestion des enseignants.

Les facteurs qui font fuir les enseignants

Bien des facteurs différents peuvent être à l’origine de l’attrition des enseignants, notamment une faible rémunération, de mauvaises conditions de travail ou des facteurs personnels et démographiques tels qu’un un corps enseignant plus âgé proche de la retraite. C’est le cas par exemple en Italie et en Lituanieoù plus de la moitié des enseignants du primaire ont au moins 50 ans.

Les bas salaires peuvent en particulier diminuer le prestige d’une carrière d’enseignant. Et pourtant, environ 50 % ou plus des pays dans le monde rémunèrent les enseignants du primaire moins bien que les professions exigeant un niveau de qualification similaire. De nombreux pays à revenu élevé rémunèrent les enseignants du deuxième cycle de l’enseignement secondaire moins de 75 % de ce que gagnent des professions comparables, tandis que certains enseignants des pays à faible revenu vivent au niveau ou près du seuil de pauvreté.

Les mauvaises conditions de travail, qui peuvent aller d’un manque de fournitures à une direction médiocre en passant par des tâches administratives trop nombreuses, peuvent également accroître le stress et pousser les enseignants à changer d’emploi. Des enquêtes ont révélé que les enseignants qui subissent « beaucoup » de stress au travail sont deux fois plus susceptibles de vouloir quitter l’enseignement au cours des cinq prochaines années.

Les réponses politiques devront prendre en compte les facteurs locaux et régionaux qui poussent les enseignants à quitter la profession afin d’améliorer au mieux les taux de maintien dans chaque contexte. Les données et les analyses présentées peuvent permettre aux pays d’élaborer des politiques améliorées qui garantissent la dignité et la valeur de l’enseignement, ainsi que le soutien et le maintien d’une main-d’œuvre enseignante qualifiée.

S’appuyant sur les résultats du Sommet sur la transformation de l’éducation de septembre 2022, le Secrétaire général des Nations Unies a annoncé la création d’un Groupe de haut niveau sur la profession enseignante. Soutenu par un secrétariat conjoint de l’UNESCO et de l’Organisation internationale du travail (OIT), le Groupe de haut niveau a réuni des ministères, des enseignants, des étudiants, des syndicats, la société civile, le secteur privé et le monde universitaire. Le rapport du Groupe de haut niveau contribuera aux efforts déployés pour atteindre l’objectif de développement durable 4, à la préparation du Sommet de l’avenir 2024 et au suivi du Sommet sur la transformation de l’éducation.

Entre-temps, en 2024, l’UNESCO et la TTF publieront le premier Rapport mondial sur les enseignants uniquement consacré au suivi des progrès accomplis dans la réalisation de l’ODD 4.c, avec un accent thématique, de nouvelles données et des exemples de bonnes pratiques pour remédier aux pénuries d’enseignants et améliorer l’attrait de la profession.

Liens utiles :

 
Photo : UNESCO/Diana Quintela

Nouvelles
  • 06.12.2024

Transformer la carrière d’enseignant pour mieux répondre aux pénuries globales d’enseignants

Ce blog a été rédigé par David Childress, consultant principal pour le premier Rapport mondial sur les enseignants lancé lors du 14e Forum de dialogue politique, le 26 février 2024.


Les enseignants sont au cœur de l’offre d’une éducation de qualité pour tous les élèves. Pourtant, partout dans le monde, les systèmes continuent de faire face à des pénuries et luttent pour attirer et retenir un nombre suffisant d’enseignants. De nouvelles projections indiquent que 44 millions d’enseignants supplémentaires sont nécessaires dans le monde pour atteindre l’objectif de l’enseignement primaire et secondaire universel à l’horizon 2030. Il est encourageant de constater que ce chiffre marque une baisse significative par rapport aux 69 millions d’enseignants prévus par l’Institut de statistique de l’UNESCO en 2016. Cependant, le déficit actuel reste inférieur de moitié à la taille du corps enseignant existant. Certaines régions restent également confrontées à d’importantes pénuries, l’Afrique subsaharienne ayant besoin de 15 millions d’enseignants supplémentaires d’ici à 2030, soit environ un tiers de l’ensemble des enseignants nécessaires au niveau mondial.

Pour contribuer à relever le défi mondial des pénuries, le Rapport mondial sur les enseignants vise à aider la communauté internationale à progresser dans la réalisation de l’ODD 4 d’assurer une éducation de qualité inclusive et équitable pour tous. Dans un premier temps, le rapport présente de nouvelles projections et une analyse approfondie afin de situer clairement le contexte des pénuries globales d’enseignants. Sur la base de cette analyse, le rapport propose ensuite des solutions politiques et des stratégies de mise en œuvre pour inverser ces tendances.

Dans l’ensemble, le Rapport mondial sur les enseignants s’aligne sur les recommandations et les six impératifs du Groupe de haut niveau sur la profession enseignante pour l’avenir de l’enseignement : humanité, durabilité, dignité, qualité des enseignants, innovation et leadership, et équité. Il se joint également aux appels lancés par la Commission internationale sur les futurs de l’éducation et du Sommet sur la transformation de l’éducation 2022 visant à valoriser et à diversifier l’enseignement, en le transformant en une profession plus collaborative et innovante.

Placer les pénuries d’enseignants dans le contexte mondial

Les pénuries globales d’enseignants résultent de la combinaison de l’attrition des enseignants et de la nécessité de pourvoir les postes d’enseignants nouvellement créés. L’attrition des enseignants, c’est-à-dire le nombre de personnes qui quittent la profession au cours d’une année, représente 58 % des besoins en enseignants prévus d’ici à 2030. Des estimations récentes ont également montré que les taux d’attrition des enseignants sont en hausse, les moyennes mondiales pour les enseignants du primaire ayant presque doublé entre 2015 et 2022, passant de 4,62 à 9,06 %.

D’autre part, les régions dont la population augmente rapidement présentent les taux les plus élevés de pénuries prévues en raison de la création de nouveaux postes d’enseignants (voir tableau 1). Les systèmes dont la population d’âge scolaire augmente doivent alors s’efforcer de conserver les enseignants dont ils disposent tout en augmentant le recrutement pour répondre aux besoins croissants. Cela s’avère particulièrement important pour les écoles secondaires, car 31 millions d’enseignants, soit environ 7 sur 10, sont nécessaires à ce niveau d’ici à 2030.

Tableau 1 : Besoins totaux de recrutement d’enseignants par région pour 2030, par niveau (en milliers)

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Source: ISU, 2024;UNESCO et Équipe spéciale sur les enseignants , 2023
Note: m = données manquantes ; les chiffres relatifs aux enseignants correspondent à 2022, à l’exception de l’Asie du Sud-Est qui correspond à 2021, et de l’Océanie qui correspond à 2017.
 

L’ODD 4 reste un objectif ambitieux, mais les pays ont également établi des critères de référence nationaux pour définir leurs propres objectifs en fonction du contexte, du point de départ et du rythme des progrès. Ces critères permettent de prévoir les besoins en enseignants sur la base des 84 millions d’enfants estimés (soit environ 5 %) qui ne seront toujours pas scolarisés en 2030. Les projections basées sur les références nationales réduisent le nombre d’enseignants nécessaires au niveau mondial d’environ 5 % dans le primaire (12,3 millions contre près de 13 millions) et d’environ 12 % dans le secondaire (27,5 millions contre 31,1 millions). Tout en restant ambitieux, ces critères peuvent offrir à certains pays des objectifs plus réalisables.

Les multiples défis liés aux pénuries d’enseignants

Les causes des pénuries d’enseignants sont complexes et résultent d’une combinaison de facteurs tels que la motivation, le recrutement, la formation, les conditions de travail et même le statut social. Des salaires peu attrayants et des conditions de travail difficiles peuvent rendre l’enseignement peu attrayant pour les futurs enseignants et les enseignants actuels, ce qui entraîne des pénuries dans les pays à tous les niveaux de revenus. A titre d’exemple, les résultats de TALIS 2018 ont montré que dans les pays participants, seuls 67 % des enseignants ont déclaré que l’enseignement était leur premier choix de carrière.

Les pénuries d’enseignants peuvent avoir des conséquences très diverses. Des taux élevés d’attrition peuvent avoir un impact direct sur les étudiants. Des recherches ont montré que l’expérience améliore les performances des enseignants en ce qui concerne les résultats des tests, les absences et le comportement en classe. Les écoles qui connaissent des niveaux élevés de pénurie sont également confrontées à des perturbations permanentes et à des demandes supplémentaires tout au long de l’année, dans la mesure où elles cherchent à recruter et à former de nouveaux collègues. Des cercles vicieux peuvent apparaître dans les systèmes où les départs sont nombreux et où les systèmes peinent à former et à déployer constamment de nouveaux enseignants.

Stratégies pour transformer l’enseignement et réduire les pénuries

Des politiques efficaces pour remédier aux pénuries d’enseignants devraient faire partie d’une stratégie globale visant à améliorer le statut et l’attrait de la profession. Dans un premier temps, les systèmes doivent verser un salaire adéquat aux enseignants. Au niveau mondial, la moitié des pays rémunèrent les enseignants du primaire moins bien que les professions exigeant des qualifications similaires, alors que cette proportion est réduite à 3 pays sur 10 en Europe et en Amérique du Nord. Les systèmes devraient également s’efforcer d’améliorer les conditions de travail par le biais de politiques qui réglementent les heures de travail ou impliquent les enseignants dans davantage de processus de prise de décision.

Pour continuer à rehausser le prestige de l’enseignement, les systèmes doivent trouver et recruter les bons candidats qui sont attirés par l’enseignement en tant que vocation. Les effectifs doivent également refléter la diversité des communautés qu’ils servent. Le développement de l’égalité entre les hommes et les femmes est particulièrement important, car les femmes sont souvent sous-représentées dans les fonctions de direction tandis que les hommes sont moins nombreux à travailler aux niveaux d’éducation inférieurs.

La professionnalisation de la carrière d’enseignant peut encore en accroître le prestige et améliorer la motivation des enseignants. Ce processus peut commencer par la mise en place de cadres de qualification appropriés et de possibilités pour tous les enseignants, en particulier ceux qui travaillent sur la base de contrats temporaires. Par exemple, les efforts déployés au Mexique et en Indonésie ont intégré un grand nombre d’enseignants contractuels dans des postes de fonctionnaires. En proposant des parcours de carrière attrayants et l’accès à une évolution professionnelle de qualité, les systèmes peuvent également mieux motiver les enseignants tout au long de leur vie professionnelle.

L’élaboration d’un nouveau contrat social pour l’éducation pourrait servir de pivot pour rehausser le prestige de l’enseignement à l’avenir. Ce processus consiste à créer des opportunités de collaborationintégrer le dialogue social et promouvoir l’innovation chez les enseignants. Ces stratégies permettent aux enseignants de mieux faire entendre leur voix dans leur profession, tout en créant davantage de communautés de pratique aux niveaux local, national, voire international.

Financement de la profession enseignante et promotion de la coopération internationale

Un financement adéquat de l’éducation est essentiel pour lutter contre les pénuries d’enseignants, car la majeure partie des budgets de l’éducation est généralement consacrée aux salaires des enseignants. Les dépenses consacrées aux enseignants peuvent atteindre jusqu’à 75 % des budgets dans les pays à faible revenu. Le Cadre d’action Éducation 2030 a fixé des objectifs de financement pour les gouvernements de 4 à 6 % du PIB et de 15 à 20 % des dépenses publiques allouées à l’éducation. Les moyennes mondiales pour les dépenses d’éducation étaient de 4,2 % du PIB en 2021. Toutefois, des écarts importants subsistent entre les groupes de revenus des pays, allant de 5 % dans les pays à revenu élevé en 2021 (dernière année pour laquelle des données sont disponibles) à 3,1 % dans les pays à faible revenu en 2022.

La coopération internationale peut jouer un rôle clé dans la lutte contre les disparités en matière de dépenses et, plus généralement, dans la réduction des pénuries globales d’enseignants. Les partenaires de l’aide internationale peuvent soutenir les politiques relatives aux enseignants en collaboration avec les gouvernements en proposant des financements, des formations ou des actions de sensibilisation. La coopération est également plus fréquente dans le cadre de la coopération Sud-Sud ou la coopération triangulaire, les pays du Sud peuvent mettre en commun et partager leurs ressources afin de renforcer leurs capacités et de développer leur autosuffisance.

Sur la base de ses analyses et de ses nouvelles conclusions, le Rapport propose six recommandations clés pour répondre aux pénuries globales d’enseignants et transformer la profession, garantir un nombre suffisant d’enseignants pour atteindre les objectifs de l’éducation universelle, accélérer la réalisation de l’ODD 4 et de la cible 4.c, et faire progresser l’Agenda Éducation 2030.

Liens :

  • Lire le Rapport mondial sur les enseignants : répondre aux pénuries d’enseignants et transformer la profession
  • Visitez la page du 14e Forum de dialogue politique

Crédits de couverture du rapport :

© UNESCO/Ilan Godfrey; © UNESCO/Santiago Serrano; © UNESCO/Erika Piñeros; © UNESCO/Nadège Mazars; © UNESCO/Rehab Eldalil; © UNESCO/Anatolii Stepanov