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  • 08.03.2023

Garantir l’équité pour les enseignants LGBTIQ+

Le présent article a été rédigé par Carol Hordatt Gentles, Présidente du Conseil international sur la formation des enseignants et Purna Kumar Shrestha, Responsable technique mondial pour l’éducation résiliente et inclusive au sein de VSO International. Tous deux assurent les fonctions de coordinateurs du groupe thématique sur l’inclusion et l’équité dans les politiques et pratiques relatives aux enseignants de l’Équipe spéciale sur les enseignants. 


Nous avons besoin d’un dialogue ouvert pour comprendre les difficultés rencontrées par les enseignants LGBTIQ+ 

Alors que nous célébrons la Journée internationale des femmes 2023, nous constatons les progrès accomplis dans le domaine de la sensibilisation aux problèmes qui compromettent l’égalité et l’équité pour les femmes. Nous reconnaissons que garantir l’équité « revient à envisager, valoriser et apprécier la différence comme une composante nécessaire et positive de la vie » (Journée internationale des femmes). Pour assurer une éducation de qualité, inclusive et équitable, et promouvoir des possibilités d’apprentissage tout au long de la vie pour toutes et tous, il est essentiel de traiter l’ensemble des enseignants sur un pied d’égalité et de veiller à ce que le corps enseignant reflète la diversité des élèves et de la communauté au sens large. 

Toutefois, la différence est souvent considérée comme un obstacle et non comme un atout favorisant la diversité. Dans de nombreuses situations, les enseignants LGBTIQ+ se heurtent à d’importantes difficultés, notamment à l’inégalité des chances, au manque de représentation, à des lois discriminatoires, à l’exclusion sociale, aux stéréotypes et à la violence. En tant que coordinateurs du groupe thématique sur l’inclusion et l’équité de l’Équipe spéciale sur les enseignants, nous pensons que le moment est venu de relancer le dialogue entre les décideurs politiques, les professionnels et les universitaires afin de mieux comprendre les inégalités et l’injustice sociale subies par les enseignants LGBTIQ+ dans le monde entier.

À l’occasion de la Journée mondiale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie en 2022, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) nous a rappelé que : « [l]es droits humains, qui sont tout autant ceux des personnes LGBTI, sont inaliénables. Chacun et chacune a le droit au respect et à la dignité, quelles que soient son orientation sexuelle ou son identité de genre – et ce dans toutes les circonstances. » 

Afin de garantir la sécurité des enseignants LGBTIQ+, des lois assurant leur protection doivent être adoptées 

En passant rapidement en revue les réalités auxquelles les enseignants LGBTIQ+ sont actuellement confrontés, on constate que leur sécurité au travail s’est améliorée grâce à l’adoption de politiques visant à les protéger. Le Guide d’apprentissage sur l’inclusion des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres, intersexes et queers (LGBTIQ+) dans le monde du travail, publié en 2022 par l’Organisation internationale du Travail (OIT), indique « [qu’]en décembre 2020, 81 États Membres de l’Organisation des Nations Unies garantissaient une protection contre la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle dans l’emploi. Parmi eux figuraient la Barbade, la Macédoine du Nord et Sao Tomé-et-Principe qui ont récemment modifié ou promulgué de nouvelles lois sur le travail dans le but de protéger les personnes, quelle que soit leur orientation sexuelle. » En Pologne, les lois sur le travail interdisent toute discrimination fondée sur l’orientation sexuelle à l’égard des enseignants, tandis que le Canada, en adoptant sa Charte des droits et libertés, s’est engagé à garantir la justice sociale, l’inclusion et l’équité pour l’ensemble de ses citoyens, y compris les enseignants. En 2020, la Cour suprême des États-Unis a jugé que la protection des personnes ayant une orientation sexuelle et une identité de genre diverses doit également être assurée dans le domaine de l’emploi. Toutefois, si les lois fédérales favorisent actuellement la protection des travailleurs LGBTIQ+, 29 États n’ont toujours pas adopté de lois garantissant la protection de ces personnes dans l’emploi, y compris parmi les enseignants. 

Malgré les progrès mitigés observés dans ces pays, de nombreux autres n’ont toujours pas de politique visant à inclure ou à protéger les enseignants LGBTIQ+ ni la volonté d’agir en ce sens. En outre, même dans les pays dotés de politiques de protection, leur mise en œuvre demeure souvent faible. Ainsi, les orientations de l’OIT relatives à l’inclusion des personnes LGBTIQ+ dans le monde du travail restent d’actualité. Selon l’Organisation : 

« Les travailleurs LGBTI se retrouvent souvent sans recours juridique en raison de procédures juridiques à des coûts prohibitifs ou interminables ou du manque de confiance dans le système. Dans les faits, ils sont privés de justice et de protection. Si nous souhaitons vraiment un avenir du travail centré sur l’humain qui ne laisse personne de côté, nous devons inclure les travailleurs LGBTI. Nous devons également veiller à ce que les lois et les politiques n’incriminent pas les travailleurs LGBTI en raison de la personne qu’ils aiment et de qui ils sont. » 

La discrimination et les préjugés continuent d’empêcher les enseignants LGBTIQ+ de s’épanouir

En l’absence de protection juridique et d’une culture de l’inclusion, les enseignants LGBTIQ+ vivent souvent dans la peur et l’angoisse d’être « dénoncés ». Selon le docteur Pitonak (2021), parmi les employés LGBTI du secteur public en République tchèque, 52 % des éducateurs n’abordent pas le sujet de leur orientation sexuelle au travail, 71 % redoutent une réaction négative de la part de leurs collègues, 64 % ont peur que leurs relations sur le lieu de travail se dégradent et 44 % craignent que leur orientation les empêche d’évoluer professionnellement. Au Brésil, DaSilva (2019) a révélé que les enseignants homosexuels étaient victimes d’homophobie au sein de leur communauté scolaire. En Israël, une enquête menée par l’Institut Magnus Hirshfield (Rogel et al., 2021) s’est intéressée à l’environnement scolaire dans lequel évoluent les enseignants israéliens LGBTIQ+. Il en ressort que 94 % des enseignants avaient reçu des remarques homophobes ou insultantes de la part de leurs élèves et que 53 % avaient entendu leurs collègues ou des membres du personnel tenir des propos homophobes. Dans une étude relative aux expériences vécues par les enseignants homosexuels et les enseignantes lesbiennes au Chili, les participants ont indiqué avoir peur de l’inconnu et de l’incertitude (Catalan, 2018). 

Aux difficultés rencontrées par les enseignants LGBTIQ+ au sein des écoles viennent s’ajouter l’opinion publique et les préjugés nourris par les parents. Par exemple, une enquête réalisée en 2018 par GLAAD et Harris Poll révèle que 32 % des Américains n’appartenant pas à la communauté LGBTQ seraient très mal à l’aise si leur enfant avait un enseignant LGBTQ, ce qui traduit les croyances erronées et les préjugés dont font l’objet ces enseignants. En outre, certaines personnes considèrent à tort que l’homosexualité est une maladie qui peut et doit être soignée. Selon une enquête menée en 2008 par le Mouvement d’intégration et de libération homosexuelle (Movilh) auprès des parents, des étudiants et des enseignants de Santiago au Chili, 24 % des enseignants ne considéraient pas l’homosexualité comme une maladie, mais comme une situation à laquelle il serait possible de remédier. 

Nous constatons donc que les enseignants LGBTIQ+ vivent dans le secret, la peur et la discrimination. Dans de nombreux pays, les différences d’orientation sexuelle restent un sujet tabou, généralement passé sous silence ; par conséquent, les études universitaires sur cette thématique demeurent limitées. Comme l’a affirmé Eliza Byard, directrice exécutive du Gay, Lesbian and Straight Education Network (GLSEN) aux États-Unis, « nous savons tous qu’être contraint de cacher certains aspects de son identité au quotidien a un impact considérable sur les personnes concernées. [...] Lorsqu’elles sont libres d’assumer leur personnalité, [...] elles sont plus efficaces dans leur travail, ce qui vaut également pour les enseignants. » Dans les pays où les traditions culturelles et les cadres juridiques sont moins tolérants à l’égard de la diversité sexuelle, les enseignants LGBTIQ+ doivent en outre vivre avec la peur d’être persécutés, exclus des salles de classe et, plus généralement, de certains espaces publics. 

Les discriminations à l’encontre des personnes LGBTIQ+ contribuent aux pénuries d’enseignants 

Dans un monde où les pénuries d’enseignants ainsi que les difficultés de recrutement, de rétention et d’attrition des effectifs ont atteint des niveaux critiques, nous ne pouvons plus nous permettre d’ignorer les conséquences des inégalités auxquelles sont confrontés les enseignants LGBTIQ+. Ces inégalités compromettent sérieusement leur capacité à proposer un enseignement de qualité et rendent le métier d’enseignant moins attractif aux yeux des personnes qui envisagent de s’inscrire à un programme de formation. Les recherches que nous avons menées en Jamaïque (Hordatt Gentles et Davis-Morrison, 2020) indiquent que les futurs enseignants sont victimes de discrimination, voire de violence de la part de leurs pairs, de leurs formateurs et du personnel administratif. Il semble qu’un grand nombre d’entre eux aient attendu d’obtenir leur diplôme pour quitter leur pays et rejoindre une destination où ils se sentaient plus en sécurité. Cette situation accentue des taux de départ déjà élevés parmi les enseignants, ainsi que la perte d’un précieux capital professionnel. On peut également s’inquiéter du fait que la généralisation de l’homophobie et des inégalités au sein des instituts de formation risque d’entraver la transmission des pratiques d’inclusivité et de lutte contre l’homophobie aux futurs enseignants. Comme le précise le Rapport mondial de suivi sur l’éducation intitulé Inclusion et éducation : tous, sans exception, « [...] la formation des enseignants sur l’inclusion et la sécurité des élèves LGBTIQ+ est un domaine négligé et controversé dans la plupart des pays ». 

Combattre les points de vue négatifs sur les questions LGBTIQ+ à travers les programmes d’enseignement et la formation 

L’éducation sexuelle complète est une approche fondée sur un programme et visant implicitement à améliorer la compréhension des questions de genre, des normes qui y sont associées, des droits et de l’équité, mais aussi à combattre les stéréotypes négatifs et les perceptions traditionnelles des rôles assignés à chaque genre. De ce point de vue, elle joue un rôle essentiel dans la promotion de l’égalité des personnes LGBTIQ+. Une analyse réalisée à partir de l’examen de 50 systèmes éducatifs dans le cadre de l’élaboration des Profils pour le renforcement des examens éducatifs (PEER) du Rapport mondial de suivi sur l’éducation a révélé que l’orientation sexuelle et les questions LGBTIQ+ sont les sujets les moins couverts par les programmes. Ces thèmes sont abordés dans seulement 17 % des pays. L’Argentine, la République démocratique populaire lao, la Mongolie et la Suède s’appuient toutes sur l’éducation sexuelle complète pour promouvoir les questions liées au genre et à l’orientation sexuelle ainsi que l’égalité des droits et des chances, et sensibiliser le grand public à ces thématiques. Parallèlement, le cadre stratégique national de la Namibie sur le VIH prépare les enseignants à aborder les thèmes de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre dans le cadre de leur programme scolaire. 

Il est impossible d’offrir une éducation inclusive sans inclure véritablement les enseignants LGBTIQ+

Si nous souhaitons nous engager en faveur de l’égalité, nous devons redoubler d’efforts pour reconnaître, comprendre et combattre les injustices sociales qui sont ancrées dans le quotidien des enseignants LGBTIQ+ et des autres éducateurs dans le monde entier. Nous avons conscience que l’inclusion des travailleurs LGBTIQ+ au sein du personnel éducatif demeure complexe dans de nombreux pays et qu’elle s’accompagne d’importants enjeux politiques, culturels et sociaux. Toutefois, elle est primordiale et doit retenir notre attention si nous souhaitons bâtir des systèmes d’éducation inclusifs qui favorisent l’inclusion de tous les individus au sein du personnel éducatif. En un mot, nous ne parviendrons pas à une éducation inclusive en excluant les enseignants LGBTIQ+ en raison de qui ils sont. 

Consultez la fiche d’information de l’UNESCO et de l’Équipe spéciale sur les enseignants intitulée Women in teaching: Understanding the gender dimension (« Les femmes enseignantes : comprendre les aspects relatifs au genre », 2023). 


Photo credit: Pressmaster/Shutterstock.com

 

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  • 22.09.2022

#LesEnseignantsTransforment la vie des apprenants : Créer une culture de diversité et d’inclusion dans laquelle tout(e) apprenant(e) trouve sa place

« On peut te dire où t’asseoir. On peut te dire où nager. On peut te dire où manger, mon enfant. Mais personne ne pourra jamais te prendre ce que tu sais. Ne cesse jamais d’apprendre. »

Voici le conseil donné à St. Claire Adriaan par sa mère qui l’a élevé au sein d’une communauté marginalisée sous le régime de l’apartheid en Afrique du Sud.

St.Claire, l’un des premiers diplômés noirs de l’université de Port Elizabeth (aujourd’hui université Nelson Mandela) en Afrique du Sud, a fondé sa carrière de 35 ans dans l’enseignement sur les principes de restauration, d’inclusion et de diversité. Il est actuellement titulaire de huit diplômes et dirige le collège-lycée Encore Junior/Senior School for the Performing and Visual Arts à Hesperia, en Californie.

Son enfance dans le contexte de l’apartheid en Afrique du Sud a influencé son approche de l’enseignement.

« La couleur de ma peau m’a empêché de m’inscrire dans certains établissements scolaires et universitaires. Je sais ce que c’est d’être exclu et marginalisé et je ne souhaite en aucun cas que mes élèves ne se sentent pas à leur place, qu’ils se sentent inférieurs ou qu’ils pensent que les communautés marginalisées ne peuvent pas réussir. »

L’approche de l’éducation de St. Claire repose sur la création de relations positives et le renforcement des capacités de tous les apprenants, indépendamment de leur milieu. Grâce à son master obtenu à l’International Institute for Restorative Practices (IIRP), il met aujourd’hui ces méthodes en pratique afin de contribuer à transformer l’éducation.

Selon l’IIRP, les pratiques restauratives visent à « gérer les conflits et les tensions à travers la réparation des préjudices et le renforcement des relations ».

Une école transformée grâce aux pratiques restauratives

En 2008, St. Claire a été nommé Directeur de la Success Preparatory Academy à La Nouvelle-Orléans. Cette école se trouvait dans un quartier pauvre et avait les résultats les plus faibles de l’État.

Grâce à l’approche restaurative de St. Claire, elle est devenue l’une des dix meilleures écoles de Louisiane en à peine trois ans. Selon lui, le premier élément permettant de transformer une école est le fait d’employer des enseignants passionnés.

« Je recrute des enseignants aux religions, ethnicités et orientations sexuelles variées pour former un groupe d’apprenants tout aussi varié. La diversité des origines et des milieux des enseignants favorise les relations, l’empathie et leur permet d’être de meilleurs mentors pour nos apprenants. »

Cette approche équitable et inclusive est appuyée par le Rapport mondial de suivi sur l’éducation 2020, qui aborde le rôle des enseignants en tant que modèles et la manière dont ils peuvent influencer positivement les résultats des élèves, notamment de ceux venant de milieux minoritaires.

La possibilité de s’exprimer de manière créative

« Après l’Ouragan Katrina en 2005, les apprenants étaient traumatisés, se rappelle St. Claire. Et après le choc est arrivée la colère. J’ai alors demandé à un muraliste de peindre une fresque avec le mot UBUNTU sur l’un des murs de l’école. Ubuntu est un concept philosophique d’Afrique du Sud qui consiste à s’entraider pour surmonter les difficultés. Lorsqu’un apprenant faisait des siennes, je lui donnais un pinceau et le laissais peindre jusqu’à ce que sa colère soit retombée. »

St. Claire a également investi dans un programme de musique scolaire afin de permettre aux apprenants d’exprimer leurs sentiments. « Il n’y a rien de tel qu’un programme musical de qualité pour aider les apprenants à changer leur état d’esprit et leur attitude. »

Il a été prouvé que la musique aide les élèves à obtenir de meilleurs résultats en mathématiques et en langues. Elle les aide à renforcer leur persévérance et à mettre au point de meilleures méthodes de travail.

Renforcer la confiance grâce à l’affirmation de soi

« Nous faisions des exercices d’affirmation de soi tous les matins, pendant lesquels les apprenants récitaient leurs propres caractéristiques positives afin de se rappeler qui ils étaient, leurs capacités et comment ils devaient incarner leurs valeurs. »

[Vidéo YouTube de l’exercice d’affirmation de soi à l’école]

« Nous célébrions chaque progrès. Qu’un apprenant soit passé d’une note de 95 à 97 ou de 35 à 37, nous le fêtions tous ensemble. Ce n’est pas la note qui importe, mais la capacité à progresser. »

Remédier aux « inégalités des chances »

Lorsqu’il a déménagé de La Nouvelle-Orléans pour s’installer à New York, St. Claire y a introduit ces techniques. Dans son nouvel établissement, il s’est également attelé à remédier aux « inégalités des chances ». Ce terme est défini dans le glossaire d’Education Reform comme « la répartition inégale ou inéquitable des ressources et des possibilités ».

La satisfaction des besoins élémentaires des apprenants leur permet de s’épanouir en milieu scolaire.

« Certains apprenants à New York portaient les mêmes vêtements tous les jours. Nous avons donc installé une laverie à l’école. Nous disposions également d’une banque de vêtements et d’une banque alimentaire pour toute personne dans le besoin.

« Plus tard dans leur vie, nos apprenants doivent sentir qu’ils sont à leur place dans tous types de situations. Ils ne devraient jamais se sentir exclus à cause de leurs origines ou de leur milieu. Nous compensons ces inégalités en les emmenant au restaurant, à l’hôtel et en voyage scolaire, des expériences qu’ils ne vivraient peut-être pas en dehors de l’école. »

En recrutant des enseignants passionnés, en investissant dans des programmes culturels et en faisant de l’environnement d’apprentissage un espace inclusif et stimulant axé sur la restauration de la dignité et l’affirmation de soi, St. Claire Adriaan est un exemple de la manière dont les enseignants peuvent mettre au point des leviers puissants qui transforment la vie des apprenants, même dans des circonstances difficiles.

Apprenez-en plus sur la campagne #LesEnseignantsTransforment lors du Sommet sur la transformation de l’éducation.

Photo credit:  St. Claire Adriaan

Événement
  • 13.05.2022

2e Conférence Internationale sur les KIX LAC

L'Éducation Post Pandémique

Comment l'ensegneiment a-t-il été transformé?

Réponses et innovation pour assurer un processus d'apprentissage intégral en Amérique Latine et dans les Caraïbes

Veuillez vous inscrire ici.

La pandémie et les fermetures d'écoles ont entraîné une perte d'apprentissage sans précédent, qui est l'un des principaux défis auxquels la région commence à être confrontée à court terme, et que les communautés éducatives abordent déjà à mesure que les systèmes éducatifs commencent à faire revenir les élèves et les enseignants dans les écoles. 

En ce sens, le Centre d'échange de connaissances et d'innovation en Amérique latine et dans les Caraïbes - KIX LAC - , une initiative mise en œuvre par SUMMA, le premier laboratoire de recherche et d'innovation en éducation pour l'Amérique latine et les Caraïbes en partenariat avec l'Organisation des États des Caraïbes orientales - OECO -, avec le soutien du Partenariat mondial pour l'éducation - PME - et du Centre de recherches pour le développement international - CRDI, réunissent des praticiens et/ou des experts universitaires de haut niveau pour discuter des stratégies, de la recherche et des innovations permettant de relever les défis de la reprise complète de l'apprentissage dans une perspective mondiale, régionale et nationale. 

D'un point de vue mondial, la conférence présentera le point de vue de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sur les scénarios envisagés pour l'éducation future, ainsi que des expériences concrètes pour répondre aux défis posés par la pandémie. Il sera complété par le travail que SUMMA et l'OECS effectuent en collaboration avec les pays et les responsables de l'éducation de la région.


Plus précisément, la conférence présentera les progrès et les résultats de différents projets mis en œuvre par des institutions non gouvernementales qui font partie de l'écosystème KIX en Amérique latine et dans les Caraïbes, en abordant les priorités éducatives suivantes : stratégies pour la promotion de l'égalité des sexes et la prévention de la violence sexiste dans les écoles rurales (réseau CLADE), soutien à l'alphabétisation et à la lecture dans les écoles primaires (World Vision Canada), modèles d'apprentissage à distance et mixte (Fondation Ceibal), systèmes de développement professionnel des enseignants (SUMMA - FIT-ED), l'utilisation des données pour améliorer l'équité et l'inclusion dans l'éducation (UNICEF), l'évaluation à échelle commune de l'apprentissage précoce des mathématiques (PAL Network), le mentorat par les pairs des enseignants et des chefs d'établissement pour une éducation rurale équitable (Education 2020 Foundation), la formation des enseignants et l'extensibilité des innovations éducatives (Université d'État d'Haïti).

Voir l'ourdre du jour et et plus d'informations ici.

Interprétation en anglais, espagnol et français sera disponible.

Blog
  • 06.09.2021

Assurer l’inclusion et l’équité dans les politiques et pratiques relatives aux enseignants : une stratégie de relance durable au lendemain de la pandémie

Auteurs : James O’Meara, CIPE, et Purna Shresta, VSO.


Le Sommet mondial sur l’éducation, qui s’est tenu au mois de juillet, a permis de mobiliser 4 milliards de dollars US, un montant record qui permettra d’assurer l’apprentissage de 175 millions d’enfants.  Cet impressionnant investissement est un exemple de ce qui peut être accompli lorsque des gouvernements travaillent de concert avec l’Organisation des Nations Unies et d’autres entités intergouvernementales, aux côtés d’organismes d’aide au développement et d’organisations de la société civile et du secteur privé. Le déploiement de tels efforts concertés pourra nous aider à atteindre les cibles communes fixées par l’objectif de développement durable (ODD) 4, à savoir assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie.

Une éducation inclusive et permettant à chacun d'avoir une chance équitable d'apprendre n'est pas possible sans garantir à chacun l'accès à des enseignants de qualité. Pour ce faire, il est indispensable de mettre en œuvre des politiques et des pratiques qui favorisent l’inclusion et l’équité pour les enseignants, quel que soit le contexte éducatif, et qui tiennent compte du genre, du statut socioéconomique, du lieu, des capacités de chacun et d’autres facteurs pouvant conduire à l’exclusion.

 Garantir l'accès de tous à des enseignants de qualité nécessite des niveaux d'investissement importants, en particulier dans les pays les moins développés et les petits États insulaires en voie de développement. Ainsi,  afin d’assurer une éducation de qualité pour tous d’ici à 2030, l’Afrique subsaharienne, région comptant le plus grand nombre de pays parmi les moins développés, devra recruter et former 15 millions d’enseignants supplémentaires.

Assurer à tous la possibilité de bénéficier d'enseignants de qualité requiert de :

En permettant à 175 millions d’enfants d’apprendre, nous nous rapprochons de la vision commune exprimée par l’ODD 4. La communauté internationale de l’éducation pourra ainsi maintenir la dynamique initiée par le Sommet mondial de l’éducation – et contribuer à garantir l’accès à un enseignement de qualité pour tous les apprenants – à l’occasion du 13e Forum de dialogue politique et des réunions de gouvernance de l’Équipe spéciale internationale sur les enseignants pour Éducation 2030 (TTF), qui se tiendront à Kigali, au Rwanda, et en ligne du 1er au 3 décembre 2021. Ces réunions constituent le cadre idéal pour se réunir à nouveau et investir dès maintenant dans les enseignants pour garantir une reprise durable après la crise de la COVID-19 et préparer les apprenants d’aujourd’hui au monde de demain.

Participez vous aussi à l’élaboration, à la mise en œuvre et à l’évaluation des politiques d’enseignement

Le groupe thématique Inclusion et Équité dans les politiques et pratiques relatives aux enseignants prévoit de lancer une série de discussions en ligne synchrones (septembre 2021) et asynchrones (octobre et novembre 2021). Ces discussions sont conçues pour que vous permettre de contribuer à l’élaboration de politiques et de pratiques qui encouragent l’instauration de conditions équitables pour tous les enseignants. En partageant votre expérience, vous pouvez contribuer à combler les lacunes croissantes en matière de recrutement, de préparation et de déploiement des enseignants, qui ont été exacerbées par la crise de la COVID-19.

Votre participation à ce dialogue politique inclusif permettra aux enseignants et aux organisations qui les représentent de mieux faire entendre leur voix dans les processus d’élaboration des politiques. Vous pouvez prendre part à ces discussions a et où vous le souhaitez, et ainsi proposer différentes perspectives sur la manière d’offrir des voies vers l’enseignement à destination des personnes défavorisées, vulnérables et sous-représentées (notamment les migrants, les personnes en situation de handicap, les populations autochtones, les personnes issues de minorités ethniques et les personnes démunies) et ainsi pallier à la pénurie d’enseignants à travers le monde.


Des informations sur la première session synchrone du 24 septembre seront prochainement publiées sur le site Web de la TTF. Si vous êtes déjà membre de la TTF, rendez-vous sur le site Web de la TTF et rejoignez le groupe thématique Inclusion et équité dans les politiques et pratiques relatives aux enseignants en vous connectant à l’espace de travail réservé aux membres avant le début de l’événement. Vous pourrez ainsi recevoir des informations relatives aux événements de la TTF. Si vous n’êtes pas membre de la TTF, veuillez contacter directement les coordinateurs du groupe thématique : Purna Shrestha à purna.shrestha@vsoint.org ou James O’meara à  president@icet4u.org .


Photo : Une enseignante et ses élèves dans une école primaire au Rwanda. Crédit : Partenariat mondial pour l’éducation.

Événement
  • 07.06.2021

Assurer un enseignement et un apprentissage inclusifs pour le rétablissement éducatif : des moyens pratiques pour avancer

Le webinaire mettra l’accent sur ce qui doit être fait pour améliorer l’enseignement et l’apprentissage d’une manière inclusive et sur les contributions des enseignants à la réouverture des écoles, après l’irruption de la pandémie de la COVID-19. Notamment, il se concentrera sur la pratique du personnel enseignant et sur la manière dont il peut être soutenu pour trouver des moyens de garantir que les apprenants marginalisés et vulnérables soient inclus dans les écoles, et pour adapter le contenu, les pédagogies et l’évaluation pour qu’ils soient vraiment inclusifs.


Pour cela, des exemples d’innovations prometteuses provenant de différentes régions du monde seront présentés par des professionnels de l’éducation.


L’événement aura lieu par le biais de la plateforme Zoom. Pour plus d’informations et pour s’inscrire, consultez le site web de l’événement : Assurer un enseignement et un apprentissage inclusifs pour le rétablissement éducatif : des moyens pratiques pour avancer.