Aller au contenu principal
Blog
  • 08.08.2022

L’éducation au climat dans le cadre de #TeachersTransform : comment le Climate Action Project est devenu un mouvement mondial

Valise solaire portable avec batterie et panneau photovoltaïque, briques écologiques, électricité issue de l’eau de mer, récifs coralliens imprimés en 3D… Ce ne sont là que quelques-unes des solutions innovantes imaginées et mises en œuvre par les enseignants et apprenants participant au Climate Action Project.

Professeur d’informatique, le Belge Koen Timmers a créé le Climate Action Project en 2017. Il souhaitait ainsi créer une ressource pour aider les enseignants à intégrer le changement climatique dans leurs programmes. Il ne s’attendait pas à ce que son projet devienne un mouvement mondial en seulement cinq ans.

Le Climate Action Project contribue à transformer l’éducation et à soutenir les enseignants en intégrant le changement climatique et les modes de vie durables dans les programmes scolaires. Il promeut également une perspective mondiale, en encourageant le dialogue et la collaboration entre apprenants de différents pays.

À ce jour, plus de 10 millions d’apprenants de 107 pays ont participé à ce cours en ligne de six semaines soutenu par le Dr Jane Goodall, défenseur de l’environnement de renommée mondiale, mais aussi Amnesty International, Microsoft, le WWF, la NASA, l’UNESCO, le Programme des Nations Unies pour l’environnement et les Ministères de l’éducation de 16 pays.

L’enseignement transformateur encourage les apprenants à passer à l’action

« Le changement climatique est un phénomène qui touche tout le monde, partout. J’ai créé ce projet pour que les étudiants et les enseignants du monde entier puissent en discuter ensemble, apprendre les uns des autres et passer à l’action », explique Koen. Telle est, selon lui, la clé du succès de ce projet.

« On peut apprendre en consultant un manuel, en écoutant un enseignant, en lisant un journal. Mais dans tous ces cas, on se limite à un seul point de vue », déclare Koen. « En revanche, lorsqu’on discute avec une personne qui vit sur un autre continent et avec laquelle on partage des passions (comme le football ou la durabilité), une relation se construit. »

Utiliser la technologie pour transformer et étendre les plateformes d’enseignement

La passion de Koen a toujours été de contribuer à la transformation du domaine de l’éducation. « Je voulais exercer un métier en contact avec les gens. J’adore expliquer des choses et je voulais me consacrer à une activité utile à la société, alors je suis devenu enseignant. »

Depuis 2016, Koen a participé à la mise en place et à l’équipement d’un centre d’apprentissage dans le camp de réfugiés de Kakuma.  Grâce à ce centre, plus de 420 enseignants de 75 pays proposent des cours en ligne aux apprenants du camp de réfugiés.

« Dans ces cours, les apprenants de divers pays peuvent avoir des conversations enrichissantes avec les apprenants de Kakuma », explique Koen. « Ce dialogue aide tous les apprenants à adopter une vision globale et à déconstruire les stéréotypes. » 

C’est cette interaction en ligne entre apprenants du monde entier qui a inspiré Koen à créer le Climate Action Project.

Le Climate Action Project au service de la poursuite des ODD

Au-delà de créer une ressource pédagogique utile, Koen souhaitait que son projet contribue à l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD) en offrant aux enseignants et aux apprenants une plateforme promouvant un changement positif dans le monde.

« Je voulais permettre aux étudiants du monde entier d’entrer en relation, de faire part de la manière dont le changement climatique les touche et de proposer des solutions. »

« Ce qui m’a le plus surpris à propos du Climate Action Project, c’est sans doute la diversité des histoires de chacun », déclare Koen.

En Irlande, des participants ont convaincu le gouvernement de créer un nouveau logo pour les plastiques recyclables, tandis que des apprenants en Inde ont fabriqué une voiture à énergie solaire. Au Malawi, des étudiants ont planté 60 millions d’arbres. Aux États-Unis, d’autres étudiants ont fabriqué une batterie portable à énergie solaire logée dans une valise. D’autres encore ont conçu leurs propres briques écologiques en Indonésie.

Koen et ses partenaires ont également créé l’application EarthProject qui permet aux utilisateurs de suivre leurs comportements respectueux du climat, tels que la réduction de la consommation de viande rouge, l’achat de téléphones reconditionnés ou le covoiturage. L’application calcule la réduction d’émissions de carbone que permet chacune de ces actions.

Elle montre que l’intégration d’une initiative telle que le Climate Action Project dans les programmes scolaires est un moyen de transformer l’éducation et d’atteindre les ODD.

« Les élèves ne font pas qu’approfondir leurs connaissances du changement climatique. Ils passent à l’action et trouvent des solutions durables. »

Faire des enseignants et des apprenants une priorité est à la clé de  la transformation de l’éducation

Bien que Koen soutienne l’utilisation des technologies en tant que ressource pédagogique, il est convaincu que rien ne remplace un enseignant passionné et compétent.

« Nous devons revaloriser la rémunération des enseignants afin de réintégrer les meilleurs enseignants dans les salles de classe. Pour réussir dans la vie, il faut savoir résoudre des problèmes, filtrer les fake news et nouer des relations avec des personnes différentes de soi. C’est ainsi que les enseignants peuvent aider leurs élèves à adopter une perspective globale. Là est, à mon sens, l’avenir de l’éducation. »

En savoir plus sur la campagne #TeachersTransform dans le cadre du Sommet sur la transformation de l’éducation.